Cette question est très intéressante et va nous permettre de voir plein de fusées différentes, dont certaines que les plus jeunes pourrais d'ores et déjà construire.
Au CNES, quand on nous parle de la taille d'une fusée, directement, on pense à notre fusée Ariane 5. Elle mesure 56 mètres de haut, c’est à peu près la hauteur du premier étage de la tour Eiffel. C’est la plus grosse fusée européenne pour le moment et bientôt Ariane 6, qui fait 63 mètres de haut, viendra la remplacer. Mais on a aussi une autre fusée européenne, beaucoup plus petite. Elle s'appelle Vega. Elle fait 30 mètres de haut, cela représente la longueur d'un terrain de basket.
Dans la même catégorie qu'Ariane 6 et Ariane 5, on trouve, aux Etats-Unis, le Falcon 9 qui fait 53 mètres, un peu plus petit qu'Ariane 5. Il a la particularité d’avoir deux booster réutilisables. Très peu de fusées ont actuellement des morceaux réutilisables qui ne sont pas juste perdus après le vol.
Deux types de fusée professionnelle : les lanceurs super lourds et les microlanceurs
On peut parler de fusées ou de lanceurs, c'est la même chose dans le monde du spatial. Les deux termes peuvent être employés indifféremment. Actuellement, il y a deux « modes » qui se développent : les lanceurs super lourds d'un côté et les microlanceurs de l'autre.
Les lanceurs super lourds servent à transporter des morceaux d'habitations, des morceaux de station spatiale dans l'idée de pouvoir préparer une présence de l'homme dans l'espace. Pour transporter toutes ces installations ou ces morceaux d'habitation, il va falloir de très grosses fusées. Les États-Unis développent le Space Launch System, le système de lancement spatial aussi appelé SLS, qui aura une hauteur de 120 mètres. Là, on arrive au deuxième étage de la tour Eiffel.
Une autre entreprise américaine construit le Starship, qui devrait faire à peu près la même taille et qui vise à emmener des humains sur la Lune ou vers Mars.
D'un autre côté, il y a la mode des microlanceurs. Actuellement, les progrès de l'électronique et du numérique permettent de rendre les satellites de plus en plus petits. Et donc on peut avoir des fusées de plus en plus petites pour les lancer. Comme exemple de microlanceurs, on peut parler de la fusée Electron en Nouvelle-Zélande qui fait 18 mètres de haut, comme un immeuble de six étages, ou du projet français « Obi-Wan », « OB-1 » pour Orbital-Baguette 1.
Des fusées pour les élèves et étudiants
Toutes les fusées dont on a parlé sont construites par des entreprises ou des professionnels, mais il existe aussi des fusées pour les jeunes.
Le projet Perseus du CNES permet à des étudiants de construire des fusées. « Sera-4 » mesure quatre mètres de long. Elle sert à réaliser des tests, comme par exemple sur la capacité d’une fusée à aller plus vite que le son et à monter à plus de 5 kilomètres d’altitude.
Si on descend encore un petit peu en taille, on peut arriver à des fusées expérimentales que des étudiants peuvent construire sans l'aide de professionnels, en club ou en association. Les fusées expérimentales font jusqu'à deux mètres de long.
Encore plus petit, on a la minifusée. La minifusée fait un mètre de long et peut monter jusqu'à 500 mètres, alors que la fusée expérimentale montait jusqu'à deux kilomètres. Et la minifusée, on peut la construire au collège ou au lycée avec un professeur passionné.
Des fusées pour les plus jeunes
Plus petite encore, avec ses 30 centimètres de longueur, on a la micro fusée. En diminuant la taille de la fusée, on diminue aussi les risques et on rend aussi la fusée accessible à des plus jeunes. De 7 à 13 ans, même tous seuls, les enfants peuvent construire des fusées : des fusées à eau ou à air. Elles font 20 cm, pas plus, mais elles peuvent voler très haut déjà.
Ils peuvent commencer par faire une fusée à air avec un avion en papier et une paille. On branche la paille sur une pompe à vélo et on pompe un peu. On peut alors voir l’avion en papier décoller beaucoup plus loin que si on le lance à la main.
Même très jeune, on peut déjà fabriquer des fusées ! Mais il ne faut pas oublier de respecter les règles de sécurité. Pour tous les jeunes qui s’y intéressent, on espère qu’ils nous rejoindront et qu’ils nous aideront à construire les fusées du futur, celles qui nous emmèneront peut-être vers la Lune ou Mars.
C'était Damien de Seze, chef de projet étudiant au service Education Jeunesse du CNES.
Ariane 5 | Le site du Centre national d'études spatiales (cnes.fr)
Ariane 6 | Le site du Centre national d'études spatiales (cnes.fr)
Vega | Le site du Centre national d'études spatiales (cnes.fr)
VegaC | Le site du Centre national d'études spatiales (cnes.fr)
Perseus | Le site du Centre national d'études spatiales (cnes.fr)
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C'SPACE – Campagne nationale de lancement de fusées (cnes-edu-cspace.com)
